Du champignon aux plantes, un transfert de gène vieux de 500 millions d’années à l’origine de nos écosystèmes

L'équipe EVO du Laboratoire de recherche en sciences végétales (LRSV - CNRS/Toulouse INP/Université de Toulouse) à Toulouse vient de dévoiler un mécanisme insoupçonné dans l'évolution des plantes. Une espèce végétale relativement peu étudiée, Marchantia polymorpha, porte dans son patrimoine génétique les traces d'un échange avec des champignons qui aurait eu lieu il y a un demi-milliard d'années. L'étude, publiée le 17 février dans Nature Genetics, souligne que ce transfert de gènes est à l'origine de la colonisation des terres émergées par le règne végétal.

Les écosystèmes terrestres dans lesquels nous vivons aujourd’hui résultent d’une transition majeure qui s’est produite il y a 500 millions d’années : des algues sont sorties des eaux pour rejoindre les terres émergées. Depuis ce moment clé, elles ont progressivement évolué en une immense diversité de plantes terrestres, dont une partie a été domestiquée par l’humain pour son alimentation. L’étude approfondie des végétaux d’intérêt agronomique a conduit à se concentrer quasi exclusivement sur les plantes à fleurs. Seulement, si l’essentiel de la recherche en sciences végétales porte sur ce groupe, celui-ci ne représente qu’une petite portion de la diversité des plantes terrestres. 

Suite de l'article sur le site du CNRS : https://www.cnrs.fr/fr/presse/du-champignon-aux-plantes-un-transfert-de-gene-vieux-de-500-millions-dannees-lorigine-de-nos

Version anglaise en entier : https://www.labex-tulip.fr/le-labex/recherche/faits-marquants/faits-marquants-2025/from-fungi-to-plants-a-500-million-year-old-gene-transfer-at-the-origin-of-our-ecosystems

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Representation of morphological diversity within the Marchantia polymorpha species © Credit : David J. Hoey

 

Voir aussi

The Marchantia polymorpha pangenome reveals 1 ancient mechanisms of plant adaptation to the environment 
Chloé Beaulieu, Maxime Bonhomme, Pierre-Marc Delaux et al.
Nature Genetics, février 2025
https://doi.org/10.1038/s41588-024-02071-4