Fabrice Roux

Fabrice Roux - chaire junior 2013

Travailler sur <em>Arabidopsis thaliana</em>, plante modèle bien connu des biologistes moléculaires, tout en faisant de l’Ecologie ? C’est l’histoire d’un parcours, celui de Fabrice Roux, future recrue du LabEx TULIP à l’horizon 2013.

« Je travaille sur la génomique écologique de l’adaptation chez A. thaliana » débute F. Roux. Mais pour comprendre ce qui se cache derrière ces mots, il faut remonter un parcours, celui de sa carrière.  Issu à l’origine d’une formation en Ecologie / Evolution entre Dijon et Montpellier, ce chercheur s’est progressivement diversifié. Pour cause, l’étude à grande échelle des plantes ne le satisfait pas pleinement, elle ne constitue pour lui qu’une étape dans le processus de recherche scientifique. « Je me suis toujours intéressé à comprendre la diversité phénotypique au sein des espèces végétales, en l’abordant tout d’abord par des concepts développés en écologie et en évolution.   Cependant, on ne détermine pas non plus précisément les gènes sous-jacents à cette diversité ni les leviers agissant dessus, c’est pourquoi je souhaitais aller plus loin dans l’explication de ces mécanismes toujours avec le souci de replacer A. thaliana dans un contexte écologique réaliste. »

C’est durant sa thèse à l’INRA de Dijon que son travail sur A. thaliana en compagnie de biologistes moléculaires lui permet donc de compléter sa formation. « Ils utilisent avec les Ecologues les mêmes concepts mais pas le même vocabulaire. » Un pas cependant loin d’être infranchissable lorsque les motivations sont suffisantes. « C’est aussi ce qui est intéressant : réussir à faire le lien avec des gens ayant des compétences complémentaires. »

Lors de son arrivée à Toulouse, programmée pour juillet 2013 au LIPM, F. Roux travaillera sur la génomique écologique de l’adaptation dans les communautés végétales en se focalisant sur une dizaine d’espèces de plantes coexistant avec A. thaliana. Il s’intéressera dans un premier temps aux interactions plantes – microorganismes, puis sur le long terme aux interactions plantes – plantes. L’objectif : déterminer si, face à une même pression de sélection (pathogènes, compétition…), on retrouve entre ces dix espèces les mêmes gènes associés à la résistance aux pathogènes ou à la réponse à la compétition. Si ce n’est pas le cas, est-ce que les traits d’histoire de vie propre à chaque espèce ont eu une influence sur le recrutement des mutations associées à la variation phénotypique naturelle ?

Fabrice roux est actuellement chercheur CNRS au GEPV (Laboratoire de Génétique et Evolution des Populations Végétales)

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